- Grâce à l'impression moléculaire, ce prototype permet une mesure fiable et rapide sur une chaîne de production.
Parce qu'ils sont à la fois bon marché, fiables et faciles d'emploi, les polymères par impression moléculaire (MIP) ou, plus vulgairement, les anticorps artificiels pourraient bientôt faire leur entrée dans les usines d'agroalimentaire. Le consortium européen Cream, coordonné par l'université suédoise de Lund, qui travaille à leur développement depuis quelques années, vient en effet de mettre au point un prototype d'équipement portable dédié à la détection d'antibiotiques dans le lait. D'après leurs derniers résultats, les limites de détection et la spécificité qu'ils atteignent sont très proches de celles demandées pour cette application.
Repérer les bêta-lactames
Le principe de l'impression moléculaire, utilisée dans cet outil, est simple. Il consiste à créer par copolymérisation des moules en polymères complémentaires de la substance à détecter. Dans le cas du projet Cream, les participants ont créé des moules pour détecter les bêta-lactames, des résidus d'antibiotiques qui, lorsqu'ils sont présents dans le lait, inhibent les ferments lactiques et sont donc une gène pour la production de produits fermentés. Le prototype mis au point par le consortium est composé d'une unité d'échantillonnage, d'un microréacteur et d'une cellule optique. Sous forme de billes, les MIP sont immobilisés. La liaison entre ces moules et l'antibiotique recherché est détectée par fluorescence. Les MIP permettent de réaliser, à moindre coût, des tests rapides et spécifiques directement sur la chaîne de production. D'après les participants, quelques corrections mineures devraient conduire à l'obtention d'un outil industriel.
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