
Capteur en graphène
© Université technique de Munich
Finesse, conductivité thermique et souplesse, les propriétés du graphène ont permis à des scientifiques allemands de créer une interface efficace entre la rétine artificielle et le tissu nerveux. Biocompatible, la prothèse optique peut servir aux aveugles dont les nerfs optiques sont encore intacts.
Une interface en graphène, permettant de relier efficacement une rétine artificielle au tissu nerveux a été développée par une équipe de scientifiques allemands de l'Université technique de Munich, en collaboration avec l'Institut de la vision de l'université Pierre et Marie Curie de Paris et la société française de système de restauration visuelle Pixium Vision. Cette dernière a récemment mis au point un implant rétinien électronique associé à une caméra fixée sur des lunettes. Il relaie les images filmées en stimulant le nerf optique.
Biocompatibilité du graphène
L'implant rétinien restaure ainsi partiellement la vision des personnes aveugles dont les nerfs optiques sont encore fonctionnels. La rétine artificielle convertit la lumière en impulsions électriques. Ces signaux, relayés par l'interface en graphène, sont transmis au cerveau par le nerf optique. Et c'est à ce moment-là que cet influx est retransformé en images. Dans les technologies actuelles, les dispositifs sont souvent rejetés par le corps et les signaux transmis au cerveau ne sont pas optimaux. L'interface en graphène permet une communication efficace entre la prothèse rétinienne et le système nerveux oculaire.
Le graphène, un matériau composé d'une seule couche d'atomes de carbone, est connu pour ses propriétés exceptionnelles. Fin, souple et transparent, il possède une résistance supérieure à celle de l'acier, est imperméable à tous les gaz et surtout, conduit mieux l'électricité que le cuivre. Des propriétés qui offrent aux prothèses bavaroises une meilleure biocompatibilité que leurs contemporaines.