Ni soluble, ni permanente. La résine époxyde obtenue par le laboratoire Matière molle et chimie, du CNRS, n'a pas son pareil dans le monde organique. Comme le verre, elle a l'avantage de passer très progressivement de l'état liquide à l'état rigide. Ce qui laisse une fenêtre de liberté pour donner à la matière la forme voulue, en la chauffant localement. Et, alors que les résines époxydes traditionnelles sont irréversibles après polymérisation, celle-ci peut repasser plusieurs fois à un stade plus lâche : « le matériau peut être réparé cinq fois sans perdre ses propriétés, et subir sans problème deux cycles de broyage-moulage », détaille Ludwik Leibler, à l'origine de ces travaux. La prochaine étape est d'associer cette résine à des fibres organiques, pour obtenir des composites résistants comme les thermodurcissables, mais recyclables comme les thermoplastiques.
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