En biotechnologie, la culture en réacteur impose de nombreuses étapes de filtration avant de pouvoir extraire la molécule d'intérêt. Cette séparation peut se faire à travers des colonnes verticales. Mais la solution classique, basée sur des corps de filtres, est peu maniable et expose les manipulateurs à des risques biologiques inutiles. 3M a développé des cartouches de filtration jetables et hermétiques. Chacune renferme une à sept lentilles de cellulose séparatrices. Le support prend en charge jusqu'à sept cartouches, ce qui représente une capacité de filtration maximale de 2 000 litres. « L'avantage pour le manipulateur est qu'il peut charger les cartouches et réaliser les branchements sur le support à l'horizontale, puis redresser le tout grâce à une manivelle », précise Catherine Bineau, ingénieur au service technique de 3M. L'ingéniosité du système se trouve aussi au coeur de la lentille, toujours constituée de deux couches, avec des pores plus étroits pour la couche inférieure à ceux de la couche supérieure. Deux résines différentes peuvent être choisies : l'une, de charge supérieure à la seconde, retiendra davantage les molécules chargées négativement. Par exemple, quatre étapes de filtration différentes sont possibles (voir schéma ci-contre). Une fois la plupart des particules gênantes éliminées, il ne reste plus qu'à purifier la molécule d'intérêt.
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