Des chercheurs du CEA ont mis en évidence des cellules souches dans des cultures cellulaires de peau humaine adulte.
Une équipe de chercheurs du Service de génomique fonctionnelle du CEA installée au Genopole a découvert une nouvelle source de cellules souches de l'épiderme humain. Ces travaux apportent du nouveau dans la recherche sur les greffes de peau.
Actuellement, les grands brûlés sont greffés à partir d'un prélèvement de leur peau, après mise en culture des kératinocytes, cellules constituant la couche superficielle de la peau. La greffe reste alors imparfaite : les glandes sébacées et sudoripares ne se reforment pas.
Les chercheurs du CEA sont parvenus à purifier des cellules épidermiques particulières qui possèdent des caractéristiques de cellules souches. En effet, elles sont capables de générer en culture une descendance suffisamment importante pour recouvrir la totalité du corps humain. De plus, elles conservent à long terme la capacité de reformer un épiderme pluristratifié normal.
En analysant sur puce à ADN le niveau d'expression des gènes, cette équipe a identifié 41 gènes présentant une activité spécifique dans les cellules souches épidermiques. Ces protéines codent pour deux familles de protéines : certaines contrôlent l'activité d'autres gènes (facteurs de transcription), les autres transportent l'information à l'intérieur de la cellule (signalisation cellulaire).
Ces travaux ne visent pas seulement les applications cliniques, mais aussi la recherche en radiobiologie. Les chercheurs vont étudier la radiosensibilité de ces cellules qui pourraient être à l'origine des cancers de la peau qui se développent à long terme après une irradiation ionisante.
Michel Le Toullec
Pour en savoir plus : http://www-dsv.cea.fr