
Marc Perraudin, directeur de la division nouvelles énergies de Plastic Omnium
© Herve Boutet
Pour répondre à la demande croissante de matériaux composites, l’équipementier automobile Plastic Omnium a dû réduire ses temps de cycle en travaillant sur les procédés, l'automatisation et les résines. Un défi pour la réalisation de certaines pièces complexes, analyse Marc Perraudin, le directeur des nouvelles énergies du groupe.
Quelle est la place des matériaux composites chez Plastic Omnium ?
Elle est importante, car ce sont des matériaux très techniques, à forte valeur ajoutée. Plastic Omnium en fait un usage industriel pour produire des pièces de semi-structure comme des hayons ou des planchers arrière. Nous utilisons la technologie d’estampage SMC, à base de préimprégnés en polyester insaturé, un thermodurcissable. Ces pièces possèdent des résistances huit à dix fois supérieures à celles en plastique standard. Nous injectons également des thermoplastiques, du polyamide chargé de fibres courtes, pour des pièces devant tenir en température dans l’environnement moteur. Globalement, le volume de pièces en composites dans les véhicules a augmenté de manière constante. S’il ne s’agit pas de la croissance exponentielle que certains prédisaient il y a une dizaine d’années, la progression est bien là.
Qu’est-ce qui a empêché cette « révolution composite » dans l’automobile ?
Les freins ne sont pas dus aux propriétés des matériaux : il a été démontré que les composites pouvaient se substituer au métal dans la caisse en blanc pour alléger le véhicule. Ils viennent du coût des matériaux, en particulier la fibre de carbone, et des temps de cycle, encore très[…]
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