IT : L'eurodéputée Michèle Rivasi a dénoncé un fluide frigorigène envisagé pour la climatisation automobile, le 1234yf. Une étude allemande révèle ses dangers en cas d'incendie. Qu'en est-il ?
Tout cela est exagéré. Il est vrai qu'à l'état pur, le 1234yf est plus inflammable que le fluide R134a traditionnellement utilisé. Mais ce qui importe, c'est le dégagement d'acide fluorhydrique en conditions réelles d'accident. Or, sur des systèmes de climatisation entiers, les essais de combustion conduits par l'Ineris montrent que ces deux gaz s'enflamment difficilement ; les risques toxiques sont donc sensiblement identiques. Et ils sont ténus.
IT : Pourquoi souhaite-t-on remplacer le R134a ?
Les préoccupations environnementales dictent les contraintes réglementaires. Dans les années 80, les fluides HFC (hydrofluorocarbures), comme le R134a, se sont imposés car ils étaient moins nocifs pour la couche d'ozone que les fluides traditionnels. Mais entre-temps, on s'est aperçu de leur pouvoir à effet de serre considérable. 1234yf semble un bon remplaçant car, dépourvu d'impact climatique, il peut se substituer aux HFC sans trop modifier la technologie de climatisation.
IT : L'inquiétude du public va-t-elle pousser le développement de substituts ?
Les constructeurs et leurs équipementiers y travaillent. Mais l'utilisation d'un nouveau type de gaz implique de repenser tout le cycle de compression de la climatisation et son intégration dans l'automobile. C'est une démarche de R&D qui n'est pas immédiate.
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