
© Image: Ji Liu, Shaoting Lin, and Xinyue Liu
En voulant tester la résistance d’un hydrogel, des chercheurs du MIT ont découvert qu’il se renforçait comme un muscle lors d’un entraînement sportif.
Le muscle est une inspiration pour les scientifiques. Souple, fort, résistant à la fatigue et composé en partie d’eau, ces propriétés sont recherchées par les créateurs de biomatériaux. Récemment, une équipe de chercheurs américains du MIT a découvert qu’une grande répétition d’étirements procurait de nouvelles caractéristiques à un hydrogel.
Des propriétés renforcées
Une découverte faite « par accident », selon les dires de Shaoting Lin cité dans une étude publiée par Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). L'équipe de chercheurs dirigée par Xuanhe Zhao a utilisé pour leur expérience un polymère à base d’alcool polyvinylique, un matériau couramment utilisé dans le domaine médical. Le polymère a été soumis à une phase « d’entraînement » mécanique, au bain-marie, pour trouver son point de rupture. Après l’avoir étiré plus d’un millier de fois, ils ont découvert que ce matériau bio compatible non seulement ne se rompait pas à l'issue des test, mais de plus renforçait certaines de ses caractéristiques. En effet, la sollicitation mécanique le rend plus fort, plus résistant mais aussi plus souple. La raison ? D'abord orientées dans tous les sens, les nano fibres s'alignent et se renforcent progressivement au fur et à mesure des étirements, à la manière dont le muscle d'un athlète se renforce grâce à la pratique sportive.
Devant ses nouvelles caractéristiques, les scientifiques espèrent que ce biomatériau aux propriétés musculaires pourra remplacer des cartilages, des disques vertébraux, des valves cardiaques mais également être utilisé dans la conception de robots mous utilisés en médecine.