
Visite d'usine chez ArcelorMittal.
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L’adossement de la plate-forme de recherche publique sur l’acier à l’IRT-M2P, annoncé hier par l’Elysée, s’accompagnera vraisemblablement de fonds propres, en plus de ceux déjà accordés à l’institut de recherche technologique de Metz. Mais la nature des recherches reste la grande inconnue de ce dossier.
Les 20 à 50 millions d’euros de fonds publics annoncés par François Hollande pour la sidérurgie lorraine viendront en complément du budget de l’IRT-M2P, à en croire son président François Mudry, interrogé par Industrie & Technologies. « La convention signée cet été établit clairement le financement de douze projets, qui sont sans rapport avec les annonces qui ont été faites, sauf un », a assuré François Mudry, qui s’avoue assez surpris de l’annonce faite par l’Elysée de l'adossement de la plate-forme à l'IRT.
Sur la feuille de route de l’institut, accessible sur son site web, trois des quatre axes de travail ne concernent en effet pas exclusivement l’acier, mais aussi d’autres métaux. « En métallurgie, il y a des recherches à mener sur l’aluminium, les alliages base nickel, le titane », a encore souligné le président de l’IRT. M2P (matériaux métallurgie et procédés) participe également aux recherches sur une ligne de production de matériaux composites, installée pour l’instant au Pôle de plasturgie de l’Est.
Les recherches menées sur cette future « plate-forme publique de recherche commune » autour de l’acier restent donc encore à définir. Mais, puisque les projets seront menés main dans la main avec les industriels, François Mudry en appelle d’ores-et-déjà à une certaine « flexibilité ».
Ludovic Fery