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La société française Carbios a développé une stratégie en trois volets couvrant l'ensemble du cycle, de la production à la dégradation des plastiques. Car biosourcer ces derniers résout la question des intrants mais pas celle de leur impact environnemental en fin de vie.
Qu'un plastique soit fait à partir d'un matériau végétal n'est en rien une garantie de sa biodégradabilité. Et même si l'acide polylactique (PLA), par exemple, est compostable, il reste de moins bonne qualité que les plastiques traditionnels et cantonné à quelques applications.
Considérant que le biosourcé n'est pas la panacée, Carbios, une entreprise française spécialisée dans les procédés enzymatiques créée en 2011, a pris l'option d'aborder le problème sous un nouvel angle. « Plutôt que d'axer nos recherches sur l'origine du plastique, nous avons essayé de trouver des micro-organismes dont les enzymes sont capables de dégrader sélectivement chaque sorte de plastique existant déjà. À chaque polymère nous associons une enzyme, que nous intégrons lors du procédé d'extrusion du plastique. Nous les étudions pour maîtriser le temps qu'elles vont mettre à dégrader les plastiques », explique Jean-Claude Lumaret, directeur de Carbios.
En travaillant sur des polymères déjà utilisés par les industriels, la technique n'impose pas aux plasturgistes une modification drastique de leurs procédés. Et pour faciliter l'intégration des enzymes sans[…]
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