
Azote, oxygène, argon… L’industrie consomme des gaz. Mais pour les utiliser faut-il encore les séparer ! A St Herblain (44), l’entreprise Messer vient d’inaugurer sa nouvelle unité de séparation des gaz de l’air. Le but ? Approvisionner les industriels de la région Ouest en gaz purs. Agroalimentaire (cible première de la nouvelle usine), métallurgie, environnement, energie… les besoins de l’industrie sont nombreux.
Mais alors, comment sépare-t-on les gaz de l’air ?
L’air aspiré, directement sur le site, est compressé puis refroidi dans une tour de distillation d’air. Les différents gaz vont alors se liquéfier à différentes température le long de la ''boite froide'', permettant ainsi leur séparation.
Le long de la tour de 32 mètres de haut, c’est d’abord l’argon (à -183°c), puis le dioxygène à -186°c et enfin l’azote à -196°c qui sont séparés. Principale difficulté du procédé : séparer l’argon de l’oxygène, tous deux ayant des températures de liquéfaction proche.
L’unité Messer en chiffre :
- 300 tonnes de gaz purs par jour
- 2 800 Nm3/h d’oxygène liquide
- 7 000 Nm3/h d’azote liquide
- 120 Nm3/h d’argon liquide
- Puissance electrique : 1,3 et 5,7 MW
- Investissement : 25 millions d’euros
- Superficie : 10 000 m2
- Lancement du projet : janvier 2007
- Début des travaux : janvier 2009
- Stockage d’oxygène : 450 000 l
- Stockage d’azote : 1 400 000 l
- Stockage d’argon : 30 000 l
Anne-Katell Mousset