Une biopile dont les performances s’approchent de celles des piles à combustible au platine a été fabriquée par des chercheurs du laboratoire de Bioénergétique et ingénierie des protéines (CNRS/Aix-Marseille Université) en collaboration avec l’université de Bordeaux. Pour réaliser cette prouesse, les scientifiques ont substitué au platine habituellement utilisé comme catalyseur, des enzymes thermostables encapsulées dans une architecture carbonée fonctionnalisée.
Comme elle ne rejette aucun gaz à effet de serre, la pile à combustible est considérée comme un procédé propre de production d’énergie. Mais pour activer les réactions, des métaux rares et couteux sont utilisés comme catalyseurs. Il y a quelques années, des enzymes bactériennes capables d’activer les réactions aux électrodes ont été identifiées. Au départ, leur utilisation dans une pile était impossible car les enzymes d’oxydation de H2, les hydrogénases, étaient inactives à l’air libre à cause de la présence d’O2. Et les enzymes de réduction d’O2, les bilirubines oxydases, étaient peu stables. « Il y a cinq ans, nous avons extrait[…]
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