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[Laboratoires de recherche]
Au sein de l’Inserm, les équipes du professeur Christophe Bernard travaillent sur une électrode 100% biocompatible, faite à partir de carbone. Doté de transistors organiques, le support est épais de quelques microns. Il est également extrêmement souple et très résistant. Des propriétés qui conduisent Christophe Bernard à le comparer à un film de cellophane.
Testée sur l’animal, cette électrode permet d’enregistrer l’activité cérébrale avec dix fois plus de précision que les systèmes non-invasifs (électrodes posées sur la tête). Cette innovation permet également de répondre aux problèmes que posent les implants classiques. En effet, pour s’intégrer durablement dans un tissu vivant, comme le cerveau, l’implant doit en imiter les propriétés mécaniques En d’autres termes, il doit être fin, flexible et étirable. Or, aujourd’hui, les principaux implants neuronaux utilisés sont rigides et provoquent, avec le temps, des lésions ou des rejets.
Les signaux enregistrés grâce à l’électrode permettent de prédire une crise d’épilepsie, de relier un œil artificiel aux régions du cerveau qui traitent l’information visuelle ou encore de commander des exosquelettes par la pensée pour les personnes paralysées.